-La ferme connard ! Rétorque aussitôt le jeune Epps, dont le terme énervé ne serait pas suffisant pour dire à quel point il est colère.

Ce type, ce sale type, a osé sen prendre à Billie ! A sa Billie ! Et il n'en faut pas plus au jeune homme pour le mettre hors de lui, et il doit bien s'avouer qu'il est plutôt fier d'avoir mis à terre aussi facilement son ennemi. Cependant, il reste méfiant, conservant une boule de lumière dans la paume de sa main, près à réagir si son adversaire tente de s'en prendre à lui, ou pire, à s'en prendre une nouvelle fois à la demoiselle dont il a bien remarqué la blessure sur la joue.

Encore un fait qui le met davantage en rogne.

-Il me semblait t'avoir vu avec l'autre bâtard qui sert à rien. Tu as réussi à lui fausser compagnie ? Continue de se moquer Stan, qui a bien du mal à se remettre du coup qu'il a reçu. Sale humain. Peste-t-il entre ses dents.

-Tu feras mieux de te taire, je ne pense pas que tu sois en position pour faire de la provocation, espère de salopard.

-Tu es puissant, mais pas suffisamment pour me faire davantage de mal. Assure alors Stan avec haine. D'autant plus que ton pouvoir est seulement à but défensif.

-Si tu crois que c'est ça qui va m'empêcher de te mettre la raclé de ta vie. Réplique alors le jeune homme.

-Si tu crois que tu me fais peur, misérable parasite d'humain, c'est que tu crois encore au Père Noël. Ricane alors l'homme à terre. Toi et tes camarades stupides, vous me faites bien rire. Vous êtes tellement pathétiques. Et vous croyez sérieusement pouvoir vaincre Miséria ? Alors qu'elle a réussi à se mettre plusieurs puissants démons dans la poche ? Vous rêvez tout éveillé. Continue-t-il de le narguer avec un sourire en coin et sournois.

-Ta gueule.

-N'empêche, je me permets de te féliciter. Tu es le moins abruti de tous. Lui dit-il ensuite d'un ton haineux. Le seul que je n'ai pas réussi à influencer. Et sans doute le plus puissant... Pour l'instant. Mais ce n'est pas ça qui m'empêchera d'atteindre mon but. Conclut-il avec un terrible sourire, tout en lançant un regard vers la jeune fille qui n'a pas bougé d'un pouce, complètement tétanisée sur place et toujours sous le choc de ce qui vient de lui arriver.

-Ose toucher un seul de ses cheveux, et tu es un homme mort Stan. Le menace aussitôt Noah, qui a bien remarqué ce regard lancé vers la demoiselle. Je m'en fiche d'être un Elu ou quoique ce d'autre, tu la touches, je te tue. Ce n'est pas plus compliqué que ça.

-Tu n'es pas suffisamment puissant pour me vaincre, misérable fils de merde. Ricane en guise de réponse Stan.

-La puissance, ça se travaille. Et je n'aurais aucun scrupule à t'éliminer si tu lui fais encore le moindre mal. Affirme-t-il avec haine... Beaucoup de haine.

L'homme à terre ne répond rien, et semble tout à coup surpris après avoir soutenu le regard noir de l'adolescent. Il peste quelque chose, que Noah ne comprend pas, et qu'il ne cherche pas à comprendre. Prudemment, Stan se relève tout en s'appuyant contre l'arbre derrière lui.

-Tu me le paieras, pauvre parasite. Assure-t-il alors. Je me fiche de qui tu es, un jour, tu paieras. Affirme-t-il ensuite, avant de s'enfuir pour aller se rétablir plus loin, avant que l'adolescent ne laisse échapper "malencontreusement" un autre coup.

Le jeune homme sourit de satisfaction en constatant la démarche boiteuse de son ennemi, et il commence seulement à se détendre au moment où Stan a disparu de son champ de vision.

Puis, il porte son attention sur la jeune fille dont les nerfs viennent brusquement de lâcher, puisque des larmes coulent maintenant sur ses joues. Le coeur de Noah se serre, sa colère disparait aussitôt pour laisser place à un sentiment de compassion. Même si lui n'a jamais apprécié Stan, il sait bien que ce n'est pas le cas de sa petite amie, qui vient de tomber brutalement de haut...

Il s'avance donc vers elle, doucement, pour ne pas la brusquer ni lui faire peur. La jeune fille ne fait pas attention et continue de pleurer silencieusement. Noah n'ose pas faire quoique ce soit, ne savant pas quelle attitude adoptée. En temps normal, il l'aurait volontier enguirlandé pour s'être aventurée toute seule ici. En temps normal...

Mais, toute suite, maintenant, il met son mauvais caractère de côté, parce qu'il a bien conscience que Billie n'est pas capable de le supporter, ce sale caractère.

-Billie... Appelle-t-il alors d'une voix douce et calme.

-Quoi ? Lui répond-t-elle alors d'une voix tremblante. Tu vas me dire que j'ai été stupide de venir ici, toute seule ? Merci, je sais ! Je n'ai pas besoin de l'entendre, merci ! Je me suis faite avoir comme la pauvre gamine naïve que je suis, je sais !

-Viens là. Se contente-t-il de lui dire alors, tout en l'attirant vers lui en l'attrapant doucement par le bras.