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Par Estelloo le 29 Avril 2011 à 18:34
Le royaume de Floreria a toujours été un monde paisible, où les gens vivent en harmonie, entre eux et avec la nature. Les conflits sont rares, pour ne pas dire inexistentes. Le pouvoir n'est pas tyranique, et les sujets obéissent aux règles sans se plaindre la plupart du temps. Il est même possible de dire que la population aime leurs souverains, et elle se réjouit de leur bonheur.
Alors, le jour de la naissance des jumelles du Roi et de la Reine, le peuple est dans la rue, espérant les apercevoir. Sur leur passage, les gens crient des "Vivent les enfants du Roi et de la Reine !" et des "Vivent Espérance et Miséria !" Oui, le peuple se réjouit de ces deux naissances, qui illuminent la vie de leurs souverains.
Cependant, vingt et un jours plus tard, un moine venu de la montagne d'Hortensia, se rend sur la place publique, et clame haut et fort une prédiction des plus pessismistes. En effet, le vieillard affirme que les deux filles possèdent un pouvoir immence, et que de ce fait, elles devront régner ensemble. Sans que l'une ne cherche à prendre plus de pouvoir que l'autre. Dans le cas contraire, ce serait la fin de Floreria.
Les gens lui rient au nez, le traitant même de fou. Certains se demandent même où est-ce qu'il a bien pu trouver une idée aussi grotesque. Le moine est reparti, non sans prévenir une nouvelle fois le peuple de la malédiction qui plane sur eux.
Ainsi, à l'aube des dix-sept ans des jumelles, le Roi souhaite s'entretenir avec ses filles. Le pauvre homme est sur son lit de mort, et pendant des années, il n'a cessé de repenser à la prophétie du moine. Alors, c'est d'une voix faible qu'il fait promettre à ses filles de régner ensemble, toutes les deux. Elles acceptent.
Pourtant, quelques années plus tard, la plus maléfique des deux soeurs souhaitent posséder davantage de pouvoirs. Elle ne supporte pas de devoir le partager, d'autant plus qu'elle juge que sa soeur n'a aucune ambition pour leur peuple. Mais Espérance refuse de lui céder sa part de pouvoir, voulant à tout prix respecter les dernières volontés de leur défunt père.
Pendant des jours et des jours, les deux soeurs ne cesseront de se disputer, aucune ne voulant céder à l'autre...
Et c'est lors d'une nuit sans étoile que le pire va se produire...
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Par Estelloo le 29 Avril 2011 à 18:45
Jusqu'au bout j'y aurais cru. Jusqu'au dernier instant. Jusqu'à mon dernier souffle.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai hésité longtemps dans ma chambre. J'étais debout, à côté de mon lit, et je me demandais si je devais le faire. Si mon imagination et mon instinct ne me jouaient pas des tours. Parce que, pour moi, cela me paraissait inconcevable.
Et pourtant, je le savais. Je le savais que je devais le faire. Si je voulais sauver mon royaume, mon peuple, c'était la seule solution.
C'était ce soir ou jamais.
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Par Estelloo le 29 Avril 2011 à 18:53
Je me suis alors dirigée vers ma fenêtre. Je ne pouvais sortir par la porte, je savais bien qu'elle avait posté des gardes un peu partout dans le palais. Et plus tard elle aurait connaissance de mes projets, mieux c'était.
Ainsi, je n'avais pas d'autre choix. Si je voulais sortir de ma demeure, il n'y avais plus que la fenêtre, même si ma chambre se trouvait au troisième étage. La hauteur ne faisait pas peur. Plus rien ne pouvait prétendre m'effrayer désormais.
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Par Estelloo le 29 Avril 2011 à 19:02
Alors, ni une ni deux, sans hésiter davantage, j'ai ouvert l'une des fenêtres, pour ensuite passer par dessus, et sauter. J'ai atterri dans le jardin sans me faire mal, heureusement. Je suis tombée sur mes pieds, comme un chat retombe sur ses pattes. Je n'ai pas bougé pendant un moment, peut-être hébétée de n'avoir rien. Ou peut-être que je ne réalisais pas encore ce que j'allais faire. Je l'ignore encore maintenant.
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Par Estelloo le 29 Avril 2011 à 19:19
Ensuite, j'ai couru. Droit devant moi. Evitant soigneusement les arbres sur mon chemin.
Je devais m'éloigner de ma deumeure, de mon château. Ce que je voulais, devais, faire nécessite beaucoup d'énergie, et je n'avais pas envie qu'il s'effrondre. J'y tenais beaucoup. Après tout, c'est ici que j'ai grandi et vécu ma vie. Même si je ne remettrai pas les pieds dans le palais, jamais je ne voudrai qu'il disparaisse.
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