-Et il veut que le sache... comme ça ? Redevient aussitôt méfiant Noah, doutant que l'information soit donnée gratuitement, sans aucune contrepartie.

-Bah oui comme ça. Ne semble pas comprendre Cerban. 

-Il ne demande rien en échange du lieu où elle est retenue ? Demande-t-il directement avec méfiance. 

-Tout ce qu'il veut, c'est que tu ailles la délivrer pour faire enrager Stan ! Assure joyeusement Cerban. Je te le jure ! Ajoute-t-il ensuite, tout en plantant ainsi son regard dans celui du jeune homme... Qui devine aussitôt que l'enfant ne ment pas. Il ignore comment il peut en être aussi sûr, mais une part de lui, lui affirme qu'il dit la vérité. Que son père ne lui demande aucune contrepartie, hormis ce qu'il lui semble logique. 

-Où est-ce qu'elle se trouve ?

-Au château de Miséria ! Informe aussitôt l'enfant, tout en sautillant joyeusement sur place, ravi d'avoir délivrer son information.

"Au château de Miséria"

 Ces mots ne cessent de résonner dans l'esprit de Noah qui se met aussitôt à réfléchir. Billie est donc dans un château, qui appartient donc à la souveraine de ce monde. Ce qui, dans un sens, est problématique et pour cause, il n'a pas la moindre idée du lieu où se trouve ce fameux château. Il ignorait même qu'il y en avait un ici, à Floreria. Il ne peut donc pas aller la délivrer toute suite, comme il l'aurait fait s'il savait exactement où se trouve le lieu où elle est maintenue prisonnière. Malheureusement, il va devoir rentrer à la maison en bois pour en parler à Troy, et perdre donc beaucoup trop de temps à son goût. Le jeune homme en est dépité, déçu d'être si limité en terme d'information.

 -Tu ne saurais pas où il se trouve, ce château ? Demande-t-il tout de même, sans trop d'espoir.

-Aucune idée. Mon père ne m'y a jamais emmené. En hausse les épaules Cerban. Il faut que j'y aille ! A plus Noah Erik Epps ! S'exclame-t-il ensuite joyeusement avant de disparaitre devant les yeux blasés de l'adolescent... Qui fait aussitôt demi-tour pour se dépêcher de rentrer à la maison en bois.

Au même moment, à quelques kilomètres de là...

-Enfin ! Ca y est ! S'écrie brusquement de joie Miséria après avoir jeté un coup d'oeil dans une petite fenêtre pour observer la situation dans une miniscule cellule. J'ai réussi !

-Génial. En hausse simplement les épaules Stan d'un air blasé, adossé négligeament contre le mur d'en face.

-Il m'aura fallu des mois pour la faire flancher, mais j'ai réussi ! Eclate soudainement de rire la maléfique reine de Floreria. Je dois tout de même admttre que je suis admirative. Jamais je n'aurais cru que cette satané gamine aurait résisté pendant tous ces mois avant de finir par céder ! Je pensais qu'elle allait tenir deux jours. Continue-t-elle de rire, visiblement ravie. Elle va incroyable maintenant qu'elle est sous mon influence ! 

-Si vous le dites. S'en fiche éperdument le démon, avant de s'avancer pour observer ce qui se passe à l'intérieur de la cellule. 

-Un peu d'enthousiasme mon cher Stan ! Roucoule alors Miséria, amusée par la situation, tandis que le jeune démon ne lui répond rien. Il se contente de regarder une épaisse et étrange fumée noire qui entoure à présent le corps affreusement meurtri d'une certaine adolescente. Une fumée qui commence à s'accrocher à ce corps, signe de l'influence de Miséria qui s'installe peu à peu chez la jeune fille. La souveraine s'empresse de rejoindre Stan pour pouvoir observer la scène. -Magnifique spectacle, n'est-ce pas ? S'exclame-t-elle ensuite.

-Mouais. Semble peu convaincu le démon.

-Je vais tenir parole mon cher Stan. Assure alors Miséria. Mais profite du spectacle ! On ne voit pas ça tous les jours !

-Vous aurez tout de même mis des mois avant d'obtenir ce que vous voulez. Cela ne vous inquiète donc point ? S'intrigue alors le démon, sceptique quant à l'actuelle situation. Résister aussi longtemps reflète une grande puissance.

-Certes, mais une puissance qui sera à notre service désormais ! Réplique aussitôt la jeune femme joyeuse. Si ma chère soeur voyait ça ! J'aimerai bien voir sa réaction ! Je suis certaine que ce serait à mourir de rire !