Felicia se repose contre son époux, ayant du mal à regarder la tombe de son enfant. Un enfant dont elle a du mal à réaliser la disparition. Il n'y a pas si longtemps, elle courait encore partout. Et maintenant, elle repose dans son petit cercueil. La pauvre mère de famille a bien du mal à croire que son enfant est partie avant elle. Avant elle. A seulement huit ans...

Fabian, quant à lui, reste parfaitement droit, stoïque. Il relativise, en se disant qu'elle est certainement mieux là où elle est. Dans un monde où elle ne subit plus aucune restriction, où elle est libre de faire ce qu'elle veut...

 Quant aux frères Epps, ils ne disent rien non plus. Ils regardent la tombe, tout en se souvenant de leur petite soeur. De sa petite frimousse, de son innocence, ainsi que de son insouciance. L'un regrette d'être parti, l'autre de ne pas avoir été plus présent.

Mais tout deux savent qu'il est maintenant trop tard pour rattraper quoique ce soit, comme ils savent qu'ils n'ont pas d'autre choix que de continuer à avancer, que la vie ne s'arrête pas là, qu'elle continue. Cette vie, que la fillette aimait tant. En son nom, ils se doivent de continuer leur bout de chemin, sans elle.