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    Pendant ce temps-là, Joan est dans la salle de bain réservée aux filles, entrain de se laver les mains après s'être passée un coup d'eau sur le visage. Comme Billie, la jeune fille s'est réveillée tôt, tout en étant dans l'incapacité à se rendormir. Alors, à défaut de trouver le sommeil, elle est allée se rafraichir un peu.

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    En se levant, elle a bien évidemment remarqué que Billie n'était plus là. Et il ne lui a pas fallu bien longtemps pour savoir où elle était. En effet, à peine est-elle entrée dans la salle d'eau que des voix lui sont parvenues dans les oreilles. Elle a facilement reconnu celle de sa nouvelle amie, tout comme celle du boulet râleur de service. Leur conversation l'a fait sourire, même si elle était, elle aussi, surprise du changement d'attitude de l'adolescent.

      


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    Puis, en relevant la tête, elle se voit dans le miroir de l'armoire accrochée au-dessus du lavabo. Et elle laisse échapper un soupir. Elle se remet à penser à sa vie d'avant, et à celle qui l'attend. Et ne pas savoir ce qui risque de lui arriver fait naitre en elle une certaine crainte. Bien sûr, elle ne montre pas, ne se plaignant que rarement et préférant sourire à tout, mais elle n'en ressent pas moins. Sa vie d'avant, elle connait. Elle maîtrisait tout. 

    Mais maintenant... 

      

     


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    Maintenant elle a peur de l'inconnue, peur de ce que l'avenir lui réserve. Elle refuse de le montrer, mais elle est terrifiée. Elle a perdu tout contrôle, mais ce n'est pas non plus ça qui l'empêchera de dormir, même si cette nuit, Morphée n'est pas décidé à la laisser se reposer dans ses bras.

    Elle soupire, hausse les épaules, et sort de la salle de bain.

      


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    N'étant pas décidée à retenter sa chance dans son lit, elle préfère sortir de la chambre dans le but d'aller dehors, et prendre un peu l'air. Chose qu'elle ne fera pas finalement, et pour cause, à peine hors de sa chambre qu'elle remarque Joey, assis sur l'un des deux canapés. Il lève la tête vers elle, et lui envoie un petit sourire qui disparait aussitôt.

    -Qu'est-ce que tu fais ici ? Interroge-t-elle en bâillant.

    -Rien. Répond-t-il dans un soupir. J'attends que la fatigue revienne.

    -Je peux me joindre à toi ?

    -Si tu veux.

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    La jeune fille s'avance donc, et s'installe sur le canapé, à côté de l'adolescent. Le silence s'installe pendant quelques minutes, ni l'un ni l'autre n'osant prendre la parole.

    -Toi aussi tu n'arrives pas à dormir je présume. Finit par briser le silence Joan.

    -Oui. 

    -Tout comme Billie et Noah. Je les ai entendu discuté tout à l'heure.

    -Sans doute. Hausse-t-il les épaules. Pour Noah, je le savais, je l'ai vu rentrer à l'instant. Mais lui, il était tellement furax qu'il ne m'a pas vu.

    -Il s'est pris la tête avec elle, pour changer. Informe-t-elle.

    -Rien d'étonnant. Mais cela finira bien par s'arranger. Assure Joey, plutôt sûr de lui au grand étonnement de son interlocutrice.  

     

     


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    -Comment ça se fait que tu sois aussi confiant ?

    -Parce que si on a été choisi tous les cinq, c'est que nous sommes faits pour nous entendre. Lui répond-t-il avec un sourire. Puisqu'on doit agir ensemble, on finira bien par s'apprécier un minimum. Sinon, on n'aurait pas été choisi si cela n'avait pas été possible.

    -Ce n'est pas faux...

    -Suffit juste d'attendre un peu. Ca s'arrangera tout seul. Comme je pense que cette histoire se finira bien.

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    -Tu crois ? Demande-t-elle, pleine d'espoir.

    -Oui. On en est capable de toute façon. Sinon, on vivrait toujours dans nos familles respectives, comme si de rien n'était.

    -Tu as sans doute raison... C'est fou comme tu es optimiste ! S'exclame ensuite la brunette.

    -Je ne suis pas optimiste, juste réaliste et logique. C'est tout. Réplique-t-il.

    -Tu n'as même pas un peu peur ?

    -Bof. Hausse-t-il les épaules. On aura tout le temps plus tard pour s'en faire, alors pourquoi s'inquiéter maintenant ? Pourquoi ? Tu as peur toi ?

    Joan ne tarde pas à changer de sujet, ne voulant pas parler de ses craintes. Joey l'a d'ailleurs remarqué, mais n'a pas fait de commentaire. Ils discutent tranquillement, à voix basse pourévier de réveiller ceux qui dorment, faisant ainsi, gentiment connaissance.

      


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